Sentiment de tradition
Si je lui disais franchement ce que nous faisons le soir de nos amis du mois à six, vous seriez choqué. Mais c’est comme pour tout : une situation se développe, laissez-moi d’abord vous dire comment cela a commencé : mon mari Henk avait deux amis, toujours issus du service militaire, et avec qui il avait des contacts réguliers. Au fil du temps, il s’est avéré qu’il y avait aussi un lien entre les “épouses” et nous avons alors décidé de louer ensemble une maison de vacances en France. Avec trois couples, c’est bien sûr financièrement favorable et, parce que l’entente était bonne, c’est aussi confortable. Je ne sais plus qui l’avait arrangé, mais la maison était décevante. Il se trouvait dans le centre de la France et dans une région quelque peu désolée. Les bains de soleil, les repas et les boissons étaient les seules activités de ces trois semaines. Les trois femmes ont cuisiné “ainsi” et les hommes se sont également amusés. Ils allaient parfois déguster et acheter du vin dans la région. L’atmosphère était bonne et devenait de plus en plus directe. Au petit-déjeuner, il y a eu toutes sortes d’allusions au & temps, comme si un couple avait été sexuellement actif cette nuit-là au lit. En raison de l’excitation, tout le monde aurait pu s’amuser. Comme on se moquait parfois de nous, ce n’était pas vraiment ennuyeux et cela augmentait en fait le lien mutuel dans cette solitude.
De retour chez nous, nous nous retrouvions tous les mois pour nous remémorer cette folle fête et pour échanger des photos. En fait, c’était tellement amusant que nous avons décidé de suivre la “tradition” selon laquelle la réunion serait mensuelle. Nous mangions tous les six, puis nous prenions un verre et nous discutions. Debbie, une des femmes a appelé une fois, avec le plan de tromper nos hommes. Notre prochaine réunion serait [par coïncidence] la fête des pères et bien qu’il n’y ait pas de père présent, elle voulait faire quelque chose de spécial. C’était pour rappeler aux hommes leur possibilité d’être père. Debbie était du genre audacieux et avait déjà approché Claudia avec son plan. Elle était aussi excitée, alors il y avait pour moi, en tant qu’hôtesse, du mal à dire “non” à son projet. J’ai eu un peu de mal au début, quand je l’ai imaginé comme ça : le salon était coupé en deux avec un ruban. Dans une moitié, les hommes devaient s’asseoir avec une caisse de bière, dans l’autre moitié, nous, les femmes, nous faisions un spectacle lesbien-érotique. Cela signifiait se déshabiller et s’étreindre. Dans mon esprit, il fallait que je m’habitue à ces deux activités. Je m’en remettais à quelques verres de vin entêtés et à ma libido.